• Dire que j'adore mon chien relève de l'euphémisme.

    Je gagatise littéralement. A tel point qu'on en vienne à plaindre mes hypothétiques futurs enfants, condamnés à subir les lubies d'une potentielle mère juive en puissance.

    Mais je crois que je serais nettement plus pondérée si j'étais mère, aussi beaux qu'ils puissent être ils n'auront jamais la bouille de mon gros. Dieu les préserve.

     

    Avec sa face de gros nounours, je craque. Surtout qu'il se la joue chien malheureux, sous nourri, genre à votre bon coeur m'sieur dame. Inutile de préciser que son stratagème fonctionne, je le soupçonne même à propos d'avoir fait Actors Studio.

    Voyez par vous même :

     

    Miaou d'hiver

     

    Je songe de plus en plus l'emmener parcourir les castings, je le vois en égérie de choix pour Friskies dans leur prochaine campagne. A lui la gloire, à moi la fortune. Je lui cherche d'ailleurs activement un agent mais j'hésite encore entre celui de Rex ou de Beethoven.

    De toutes façons, il faut bien qu'il gagne sa croquette.

     

    Mais je sais qu'il n'en fera rien. Il préfère mener des journées de pacha alangui sur son coussin, transformer la cuisine en piscine à chaque lapé dans sa gamelle d'eau, détruire avec application ses jouets un par un, semer ses poils partout avec une attention particulière pour mes top préférés.

    Malgré tout, je le garde mon bougre. D'autant que c'est le seul qui me laisse l'appeler "poussin" sans broncher. Ce qui n'est pas négligeable.

     

    Même si lui me cèderait sans hésiter à un marchand turc pour une poignée de croquettes.

     


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  • ( Je vous l'accorde, j'ai choisi la facilité pour le titre )

    Alors hier, dans un grand élan culinaire, je me suis lancée dans la confection de makis et de sushis. Parce que si j'adore aller au japonais - surtout avec leur rituel diabolique de la serviette chaude -  je suis, je vous le rappelle, grave à la dèche en cette fin de mois.

     

    Donc " Allez tout droit à Auchan, ne passez pas par la case resto et ne perdez pas 22 euros "

    Je me suis dès lors rendue au Centre Commercial le plus proche profiter de la semaine asiatique pour remplir mes placards avec tous les ingrédients adéquats : vinaigre de riz, nattes de bambou, algues nori, sauce soja....

    Hmm...j'en salive rien que d'y repenser. J'en ai eu pour un peu plus de 5 euros, très raisonnable d'autant que maintenant à moi les sushis à toute heure ! Saumons, thons, prenez garde j'arrive !

     

    Une fois domptée l'algue nori, je m'en tirais plutôt bien. J'ai même réussi avec brio l'angoissante étape du riz. Pas peu fière que j'étais.

    Verdict ? C'était hmmm et même super miam. Hormis certains makis un chouilla débraillés. D'ailleurs, quand à 18h00, j'ai utilisé l'expression " j'attaque les makis ", je ne pensais pas qu'elle serait si juste.

     

    L'état de la cuisine après la bataille m'a prouvé le contraire.

     


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  • Parfois, avec l'homme moderne - qui n'a pas oublié, lui, que nous appartenons à l'ordre des primates, même qu'il se charge chaque jour de nous le démontrer - il faut savoir dire les choses.

     

    Parce que si lui n'envisage pas une soirée digne de ce nom sous le seuil des 2000 calories, alors qu'il a festoyé à midi puis grignoté tout au long de la journée au bureau grâce à sa savante planque à granola, il considère en revanche sa moitié calée avec sa salade verte aux noix avalée à midi.

    A partir de là, pourquoi proposer un diner à deux ? Autant se retrouver juste après son repas à lui - puisque nous nous jeunons le soir, rappelez vous - aux alentours de 22 heures. On notera qu'il se réserve deux heures pour se sustenter, rien de moins. Non pas qu'il cuisine, pensez vous. Le Mc Drive, y'a que ça de vrai.

    " Tel l'homme préhistorique avec sa proie, il regagne alors, les bras chargés de grandes frites, sa tannière se heurtant à l'implacable épreuve de l'escalier - chaque jour de plus en plus ardue à mesure qu'il fusionne avec le Big Mac -  pour ensuite se jeter sur sa prise. "

     ( Je sens qu'une carrière de commentatrice animalière s'ouvre à moi. Ah, pas vous ?... )

     

    S'impose alors une mise au clair avec notre Homo Sapiens version 2.0.

    Ce qu'une amie appelle avec pertinence les "réajustements", de rigueur pour un jeune couple. Par ce terme, elle entend discuter de la situation posément autour d'un verre avec le plus de diplomatie possible.

    Par ce terme, j'entends l'attraper par le colbac pour lui asséner de vigoureux  "mais quand est ce que tu vas me nourrir, bon sang ?!" alors que je frôle l'hypoglycémie à chaque fois que je le quitte et que j'en viens presque à glisser des sucres dans mon sac à main.

    Le comble, c'est que l'olibrius a faim aussi mais il patientera jusqu'à ce que vous soyez partie pour dévorer. Il est vrai qu'il serait dommage de se priver de nos mélodieux concertos de gargouillis, fruits de l'harmonie parfaite de nos estomac.

    A certains instants, j'envisage même de me ruer sur l'une de ses arrogantes boîtes de conserve, en ostensible évidence sur l'étagère, mais je ne sais pas pourquoi quelque chose m'en dissuade toujours.

     

    Probablement l'épaisse couche de poussière qui les recouvre.

     


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  • Je ne vous apprends rien si je vous dis que nous sommes en pleine période de soldes.

    C'est d'ailleurs, en cette fin de mois, pas réellement le Youplaboum sur mon compte en banque.

     

    Manière mesurée de dire que je suis fauchée, que si d'ici peu je ne m'auto régule pas j'aurais le loisir de goûter prochainement à la prison pour vol à l'étalage de Panzani. Je passe sur les autres joyeusetés envisageables comme quitter ma campagne pour arpenter le macadam, rue du Peuple Belge à Lille.

    La situation s'annonce critique. Je suis même à deux doigts de vendre mes ovules sur Internet pour financer l'indispensable : un sac absolument fabuleux vu sur Asos.

    Mais qu'y puis-je donc si la mode supplante dans mon coeur l'instinct maternel ?

     

    Je note à ce propos, après observation de sorties d'école,  que la maternité semble inconciliable avec le look, la lucidité, le bon sens. Enfanter mène à développer une abnégation à toute épreuve, quitte à arborer des colliers de nouilles autour du cou, à exposer les chefs d'oeuvre de la charmante progéniture dans le salon, à s'alimenter exclusivement de cordons bleus, à se taper des heures de Gulli.

    Ma théorie : il doit exister en chacune de nous cette potentielle fibre de la mama, qui s'active uniquement si notre utérus a servi de couchette lit première classe à de futurs mômes ingrats. ( Dieu merci, je n'en ai pas encore, il me reste un semblant d'objectivité. )

    Thèse non validée par les frères Bogdanov. Je conserve donc toutes mes chances qu'elle soit approuvée un jour par la communauté scientifique.

     

    Je me souviens avoir clamé au premier jour des soldes, à la vue des remises ne dépassant pas les - 5%, que je ne me coltinerais pas la foule malodorante pour gagner trois sous.

    Sauf que du coup le shopping online s'est, bien malgré moi, imposé comme une évidence. Par je ne sais quel hasard, je me suis donc retrouvée à l'aube, les yeux hagards, avec un panier rempli à mon nom sur le site de la Redoute. Même que j'ai, tel un automate, rempli mes numéros de carte bleu puis validé.

    Que voulez-vous, la force de l'habitude.

     

    Avec le recul  - bon d'accord surtout depuis que ma CB crie famine -  je réalise que je n'ai pas eu la souris mollassonne dans ma boulimie vestimentaire nocturne.

    En témoigne le regard effayé de la buraliste de mon relais colis quand j'ai récupéré ma cargaison, hissée avec grande peine jusqu'à la voiture.

    Je prends conscience aussi que la paire de UGG du pauvre, celle de la Redoute à 5 €, ne représentait pas réellement un impératif. 

     

    Surtout que je l'ai prise en rose.

     


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  • Préambule : article déconseillé au lecteur diabétique, haute teneur en sucre.

    Sponsorisé par Beghin Say

      

    Il s'avère de notoriété publique que je suis une gourmande invétérée, en adoration perpétuelle des sucreries en tous genres.

    Ainsi, pour que vous mesuriez l'ampleur des dégâts sans que j'ai à vous dévoiler avec désarroi mon postérieur de plus en plus épanouï, sachez que mon panel de plaisirs s'étend du simple bonbon haribo aux pâtisseries les plus diaboliques sans oublier la quasi totalité du rayon choco d'Auchan.

    Je me considère même à ce jour comme l'une des principales donnatrices du groupe Ferrero, détenteur je le rapelle des meilleures choses sur cette Terre : Kinder, Nutella, Raffaello. Le bonheur, quoi.

    J'exige d'ailleurs par la présente un pourcentage sur leurs ventes et leur impose de stopper illico la production du Kinder Délice, véritable hérésie gustative.

     

    En bref, vous l'aurez compris, j'aime à peu près tout ce qui contient du glucose. Ce qui me vaut d'être maudite par mon pancréas, auto-proclamé usine à insuline.

    Mon cas a de quoi faire frémir une diététicienne parce que je consomme non seulement du sucre sans restriction aucune mais en plus à une fréquence semi névrotique.

     

    Je m'explique. Il y a peu, une vérité me saute tout à coup aux yeux : mais qu'est ce que je dévore quand je suis heureuse !  Je me dis qu'en somme, le bonheur décuple ma gourmandise. Pourquoi pas après tout, autant être comblée sur tous les plans. 

    Ce même soir, je rencontre une contrariété. J'ai à cet instant le réflexe humain de me ruer vers ma boîte aux merveilles, j'ai nommé ma bien aimée réserve chocolatée.

    Autrement dit, non seulement je dévore comme un ours quand je suis épanouïe mais en plus je becte pour dix quand j'ai le moral dans les chaussettes de ski.

     

    Bilan calorique : dans un quotidien normal, c'est à dire non hermétique aux aléas d'une vie par chance pas monocorde, j'en déduis que je mange tout le temps.

    M'est avis que le diabète me guette.

     


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