Il demeure parmi les questionnements existentiels, outre le fameux grande frite ou potatoes avec mon Royal Cheese ? ou l'inénarrable khôl ou eyeliner ?, l'épineux problème du en couple ou non ?
Ou la paradoxale volonté d'être deux pour mieux exister soi.
Sommes nous indubitablement destinés à fonctionner en binôme ?
Nous serions dans le cas contraire condamnés à mener une vie morose emplie de restos en solo, d'horaires aménagés selon la vie familiale des collègues, d'exigences folles de l'entourage persuadé de notre disponibilité à toute épreuve, de même qu'imposable à merci pour s'être réservé le luxe d'occuper un minuscule studio ?...
La société ne nous considère-t-elle qu'en duo ?
Et chez nous, subsiste-t-il encore aujourd'hui, de manière inconsciente, un quelconque instinct de reproduction pour la survie de l'espèce ?
Pourquoi cherche-t-on invariablement un alter ego ? Pourquoi prenons-nous toujours le risque de se casser les dents dans une relation ? Pourquoi tout donner lorsque l'on sait que l'on peut du jour au lendemain tout nous reprendre ?...
Je ne détiens aucune réponse, je m'interroge juste sur le pouvoir et l'emprise que nous offrons à l'autre.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?...
Je laisse le soin à chacun de le méditer.
Félicitons néanmoins la grande frite et le khôl, grands lauréats de cette première édition de l'introspection nocturne.