• Une faim en soi

    Parfois, avec l'homme moderne - qui n'a pas oublié, lui, que nous appartenons à l'ordre des primates, même qu'il se charge chaque jour de nous le démontrer - il faut savoir dire les choses.

     

    Parce que si lui n'envisage pas une soirée digne de ce nom sous le seuil des 2000 calories, alors qu'il a festoyé à midi puis grignoté tout au long de la journée au bureau grâce à sa savante planque à granola, il considère en revanche sa moitié calée avec sa salade verte aux noix avalée à midi.

    A partir de là, pourquoi proposer un diner à deux ? Autant se retrouver juste après son repas à lui - puisque nous nous jeunons le soir, rappelez vous - aux alentours de 22 heures. On notera qu'il se réserve deux heures pour se sustenter, rien de moins. Non pas qu'il cuisine, pensez vous. Le Mc Drive, y'a que ça de vrai.

    " Tel l'homme préhistorique avec sa proie, il regagne alors, les bras chargés de grandes frites, sa tannière se heurtant à l'implacable épreuve de l'escalier - chaque jour de plus en plus ardue à mesure qu'il fusionne avec le Big Mac -  pour ensuite se jeter sur sa prise. "

     ( Je sens qu'une carrière de commentatrice animalière s'ouvre à moi. Ah, pas vous ?... )

     

    S'impose alors une mise au clair avec notre Homo Sapiens version 2.0.

    Ce qu'une amie appelle avec pertinence les "réajustements", de rigueur pour un jeune couple. Par ce terme, elle entend discuter de la situation posément autour d'un verre avec le plus de diplomatie possible.

    Par ce terme, j'entends l'attraper par le colbac pour lui asséner de vigoureux  "mais quand est ce que tu vas me nourrir, bon sang ?!" alors que je frôle l'hypoglycémie à chaque fois que je le quitte et que j'en viens presque à glisser des sucres dans mon sac à main.

    Le comble, c'est que l'olibrius a faim aussi mais il patientera jusqu'à ce que vous soyez partie pour dévorer. Il est vrai qu'il serait dommage de se priver de nos mélodieux concertos de gargouillis, fruits de l'harmonie parfaite de nos estomac.

    A certains instants, j'envisage même de me ruer sur l'une de ses arrogantes boîtes de conserve, en ostensible évidence sur l'étagère, mais je ne sais pas pourquoi quelque chose m'en dissuade toujours.

     

    Probablement l'épaisse couche de poussière qui les recouvre.

     

    « Des lendemains au rabaisSans sushi »

  • Commentaires

    1
    Manue2
    Vendredi 28 Janvier 2011 à 18:16
    2
    Clochettee
    Samedi 29 Janvier 2011 à 18:11

    Parce qu'en plus cet olibrius préhistorique ne fait même pas le ménage??!!!! Rhooooooooo

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    3
    Mercredi 2 Février 2011 à 12:52

    @ Clochette : Il semblerait que non...  

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