• Depuis que je suis à la recherche d'un premier job de WonderCommunicante, je connais avec joie, bonheur et décadence Pôle Emploi.

    J'avais bien un peu d'appréhension avant d'y aller la première fois mais ce n'est rien à côté de l'appréhension justifiée que j'éprouve depuis quand il s'agit d'y retourner.

    D'ailleurs, cette semaine, j'ai le grand honneur de tester pour vous les formations Pôle Emploi. En particulier, celle savamment intitulée Stratégie de Recherche d'Emploi ou STR pour les intimes.

    Oui, STR pour Stratégie de Te cherches à Rebosser. Ah la logique implacable de PE, PE rien faire pour toi.

    Donc depuis que je suis bénévole à PE, puisque qu'évidemment je ne touche rien, j'ai une conseillère rien que pour moi que tu la vois deux fois par an. Lors de notre dernier entretien, elle m'a conviée chaleureusement à une semaine de formation palpitante.

    Nous y voilà donc. Parce que tant qu'à faire autant choisir la semaine de Noël où tous tes proches sont disponibles, puisqu'enfin en congé, et les routes impraticables.

    Heureuse que j'étais de me lever à sept heures comme tout le monde dans un but bien précis autre que celui de dévorer une tartine de nutella devant Télé Matin. Naïve surtout que j'étais de m'y rendre toute pimpante, pleine d'espoir.

     

    Seulement, j'y ai découvert un monde parallèle : le microcosme des demandeurs d'emploi.

    Un club de moins en moins privé dans lequel il est malvenu de trainer mais où il est de bon ton de parler d'allocations, d'actualisation de statut et de conseillers douteux.

    Où on ne s'exprime plus que par d'espèces d'onomatopées, de sigles tels que RSA, CUI, CAE, ASS, ARE, AFAF et autres POE dont le sens m'est toujours obscur.

    Parce que je suis une novice du Pôle Emploi, une vierge des allocs, un nouveau né de ce milieu d'initiés. Fraîchement diplômée avec encore des illusions et de la volonté.

    C'est à cet instant précis que j'ai saisi que mes facultés d'adaption ne seraient pas de trop si je voulais éviter de finir la formation rejetée de mes pairs. Alors j'ai moi aussi jonglé avec le PPAE, évoqué le CRP et le CUI de manière nonchalante. J'ai même hoché la tête lorsqu'on m'évoquait le paradoxe du TIOXSUFRJL ou un nom similaire, vide de sens pour le commun des mortels.

    Alors on pourra dire ce que l'on veut, ils ont une sacrée mémoire ces chômeurs. J'admets que j'étais partie persuadée que le chômeur-glandeur n'était qu'un vilain stéréotype d'une minime population. J'en reviens nettement plus dubitative.

    Bien sûr, pas d'amalgames mais une moitié répondait à peu près à ces critères, plus particulièrement un jeune couple de parents s'accomodant très bien de leurs allocations et ne voyant pas l'urgence de travailler. Ou contre un très bon salaire. Mais sans qualifications particulières. Tant qu'à faire.

    Après imprégnation du milieu, on arrive à discuter avec deux ou trois personnes sympas. On parle projets de carrière, expériences passées. On partage même une pause clope par moins 15, par pure solidarité de mon côté puisque je ne fume pas. 

    Ca te change une vie une formation comme celle là. Ou tout du moins, tu relativises ta situation. Après des mises en situation d'entretien devant le groupe, des argumentations sur ton profil, des comparaisons de CV, tu te dis que tu t'en sors pas trop mal en fin de compte. Même plutôt bien.

    Et tu pries en silence pour ne plus avoir encore longtemps l'opportunité de t'acclimater à ce genre de thérapie de groupe.

     


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  • Comment vous dire ?

    J'hésite sévère à publier ceci. Le faire, c'est envoyer à tout jamais au fin fond du Pôle Nord le peu d'estime de moi sauvegardé par je ne sais quel miracle en cette fin de journée.

    Voilà qui contrarie mon avenir de blogueuse hype, déjà fortement compromis depuis que je porte une cagoule canadienne. Mais si, le truc qu'on pense que tu pars braquer une banque, avec en option buée sur les lunettes. Pour celles qui seraient tentées par la bête, c'est une tuerie contre le froid. Contre les hommes aussi, bon. A vous de choisir.

    Aparté : si la rédaction de Elle tombe ici, et vu l'affluence sur ce blog m'est avis que c'est pour bientôt,  je tiens à préciser que je ne la porte que parfois pour promener le monstrosaure me faisant office de chien. Cependant, toujours avec un port de tête altier, s'il vous plait. L'honneur est sauf, les amis. 

    Ce matin, à regarder ma trombine dans la glace, j'ai entendu leur souffrance. Ils m'ont littéralement hurlé de les sortir de l'impasse capillaire dans laquelle je les avais sournoisement menés. C'était un appel au secours. Pouvais-je réellement ne pas les écouter, ne pas remédier à leur désespoir ? Ignorer sans scrupules leur complainte ? Suis-je sans coeur ?

    Non, j'ai une conscience. J'ai alors agis, pris les choses en main avant que mes cheveux ne me collent un préavis de grève pour les fêtes. Je suis donc allée à Shampoo la gorge nouée. Avec la pression de répondre au mieux à l'ultimatum. Avec néanmoins une vague idée de solution.

    Pour vous resituer le contexte capillaire : après avoir eu les cheveux courts, puis avoir tenté engrais, prières Hindou et danse de la pluie pour qu'ils repoussent, je suis aujourd'hui pourvu d'un carré brun.

    Me voici donc arrivée. Après m'avoir demandé mon nom, arraché mon manteau et jeté dans un de leur siège de torture, la question fatidique arrive : qu'est ce que vous voulez m'dame ? De là, je suggère, pleine de conviction : ...un carré plongeant ?.. avec un léger sourire pour essayer d'attendrir et d'amadouer mon bourreau afin qu'il ne se venge pas sur ma coupe.

    Je crois bien qu'elle a du répéter au moins trois fois ma dernière réplique en y ajoutant des ah et des oh accusateurs. A ce moment précis, toutes les têtes permanentées, brushinguées, colorées sont sur moi.

    D'un air faussement détaché, je lui lance : et pourquoi pas ? Grossière erreur... Puisqu'elle me lance avec ferveur que non, ON NE PEUT PAS, ou bien il faut raser la nuque. Mais bien sûr, rien que ça. Elle souhaite pas non plus m'amputer du crâne ?!...

    Je lui explique que les carrés plongeants je connais, c'était mon dada il y a deux ans. Que je n'ai jamais rien rasé et que mes cheveux à l'époque ne devaient pas être nettement plus longs. Elle s'engouffre alors dans une leçon de style, me répète les mêmes arguments plusieurs fois au cas où la décrépitude de mes cheveux auraient contaminé mon cerveau.

    Laissez-moi partir, par pitié. Elle disparaît et je crois mon calvaire terminé. Mais ce n'était que pour mieux revenir avec  des books de coupe. Elle me les tends : dites moi c'que vous aimez ! Verdict ? Rien.

    Les changements, j'ai déjà donné, là je veux juste un truc simple, classe. Pour faire honneur à ma carte de membre VIP du Pôle Emploi. Donc pas de mèches blondes ni de bigoudis, merci. Soudain, sans que je la consulte, elle décide d'une coupe avec frange pour, je cite, diminuer mon front et surtout garder de la longueur pour adoucir mon visage trop carré.

    Tu sais ma grande, mon front et mon visage d'une géométrie discutable vont prendre leurs cliques et leurs claques fissa. Toujours diplomate, je maintiens que Non, je voulais juste couper un peu, hors de question de me transformer en frangée de la face.

    Elle regarde alors les autres clients d'un air entendu. Je suis pour elle une fichue du bulbe, point barre. Je lui demande quand même si c'est pas possible de couper un peu, au moins les pointes. Estomaquée, je l'entends me dire Je ne peux rien faire pour vous.

    J'ai quand même pas le choléra.

    Voilà qu'elle me conseille de partir et de revenir dans deux mois quand il y aura plus de longueur. Et surtout de demander Anissa. 

    Comptes-y tiens. Déjà que je n'y retournerais jamais et songe presque à quitter la région. Elle me mentionne lors de notre adieu déchirant qu'elle s'estime cash et pro jusqu'au bout des ongles.

    Je préfère les amateurs.

     


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  • Il y a peu ici, on célébrait l'anniversaire du Miaou. Mon labrachien.

    Avec toute la joie, l'entrain et la bonne humeur de circonstance. Un an, déjà. Un an de léchouilles, de gratte-gratte, de roupillons, de séances bi quotidiennes de gavage à la croquette, de courses à la baballe, de ski nautique derrière la laisse, de pulvérisation quasi-instantanée de jouets neufs...

    Un an de bonheur, quoi.

    Un investissement sans faille également pour obtenir du bougre un minimum d'éducation, de tenue. Des milliers de c'est bien, c'est un bon chien chien pour encourager mon cancre. Des calinoux à gogo aussi.

    Financièrement aussi, il dévore. Adieu H&M, Asos et consors ; boujour à Wanimo, Animal Prod, Zooplus. Ma boîte mail ne me propose plus que des os à moelle en promo, des anti-parasitaires et des rouleaux attrape-poils.

    Je lui ai donc sacrifié mon glamour tout au long de cette année. Pour les branchées de la sape, je suis restée sooooo 2009. Plus rien ne change à mon dressing désormais maculé de poils blancs.

    Mais peu importe. Pour l'occasion, la longue promenade a été de rigueur. Une joie pour lui, moi j'étais nettement plus nuancée après avoir cru perdre un bras. Un maxi coussin de pacha s'est aussi ajouté à son trousseau d'animal gâté.

    Que lui demandais-je en contrepartie ? Rien.

     

    Si ce n'est un petit sourire pour la photo souvenir. Et voyez à quoi j'ai eu droit :

     Quel cirque !

     

    Je songe sérieusement à le revendre sur Ebay. En chien de traineau.

     


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  • Il y a peu, j'ai pris une grave décision.

    J'ai rejoint les parias de l'amour. Les lépreux de la relation intime. Les frustrés du couple.

     

    Je me suis inscrite sur un site de rencontre.

    J'ai touché le fond les amis. Après avoir vendu mon âme de jeune Diplômée au diable Pôle Emploi, me voici en prostituée de l'Internet Mondial. Comme une marchandise online en libre service.

    Comment en suis-je arrivée là me direz vous alors qu'il y a peu je claironnais que j'étais épanouie seule, que je n'avais ABSOLUMENT PAS besoin d'un homme et que le temps laissé libre depuis le départ de mes copines les galipettes, je le consacrais avec un plaisir non dissimulé à ma petite personne ?

     

    En réalité, il y a eu un avant/après Kameesh. Ou Kamich. Voire Camish. Mais on s'en contre fiche de toute façon. D'ailleurs pour préserver son anonymat, nous l'appelerons K.

     

    J'ai connu ce jeune K. dans de sombres conditions. Resituons l'action voulez vous. En ce début de mois glacial, je confiais à ma soeur, que nous nommerons J, éprouver un début de manque évident de mâle, une carence en testostérone, un déficit en attention, en complicité, en tendresse...et en bien d'autres choses que la bienséance m'empêche de développer ici.

    Une conversation banale entre soeurs, somme toute, que je pensais sans conséquence. Erreur ma grande, t'aurais déjà du te méfier du sourire entendu de ton interlocutrice, persuadée depuis quelques temps que, selon l'expression familiale consacrée, je me voile la fesse. Très classe chez nous.

    Alors la belle a décidé de me dénicher un cadeau de Noel à propos, en avance, c'était K. et il ne lui manquait que le ruban. Le design n'était pas mauvais mais le produit n'était pas assez étudié pour son utilisatrice. Voilà donc ce que j'ai suggéré à ma bienveillante donnatrice lorsqu'elle m'a annoncé la bouche en coeur, à l'autre du fil, détenir la perle rare.

     

    Depuis, je suis sous le choc. Je n'ose croire que J, institutrice respectable de son état, en vienne à jouer les mères maquerelles pour sauver sa soeur de la détresse d'une vie solo, promise à un avenir d'éleveuse de chèvres dans le Larzac.

    Cependant, après une telle démonstration d'amour sororal, je me devais de ne pas la décevoir. Surtout que j'avais intégré que seuls mon sens critique et mes hormones s'avèreraient aptes à me trouver un nouveau compagnon digne de ce nom.

     

    Donc me voici plus que jamais en cyber gibier pour chasseur de minettes. Je vous dirai ce qu'il en sera, si toutefois vous seriez intéressés.

    Voilà, c'est reparti, je crois bien que je suis de nouveau sur le marché.

     


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  • Tel est plus ou moins le titre aguicheur de la dernière émission phare de la Une.

    Une promesse déjà plus qu'alléchante en matière de voyeurisme. Agrémentez cela d'une bonne pincée d'humilitations, de coups bas et vous dégusterez un programme de téléréalité aux p'tits oignons.

    Non mais quand même, qu'il est fort ce Nonce.

    Il réinvente la chaîne et se saisi de programmes de plus en plus abrutissants, dieu sait pourtant que l'on considérait la chose impossible. Il se surpasse pour surprendre l'emblématique ménagère de moins de 50 ans. Franchement, merci Nonce, tu sais parler aux femmes.

    Si toi, cher lecteur de l'ombre, tu sors d'une bulle spacio-temporelle comme l'ami Hibernatus, je te souhaite la bienvenue en 2010 !... Ne prends pas peur surtout, tu devras t'en accomoder comme nous.

    Il me tarde d'ailleurs de connaître 2020. On élèvera d'ici là les gosses dans des espaces aseptisés, on ne jurera que par le bio du supermarché, on roulera même à l'huile d'olive. Si, si. Mais surtout, on regardera TF1.

    On verra les premiers ébats d'ados en caméra infrarouge, on suivra l'évolution des grossesses de femmes isolées au fin fond du Larzac avec le suspens terrible d'une fausse couche en Prime Time, on proposera aux couples de tester leur solidité en pratiquant triolisme et échangisme, les familles régleront quant à elles leurs problèmes de succession à la kalashnikov.

    Réjouissant, n'est ce pas ?... Mais revenons en à cette dernière perle télé.

    Déjà, j'ignore ce qui motive ces hommes à solliciter leurs mères dans leur quête de l'idéal féminin. Je ne pourrais que leur conseiller de choisir eux-même l'élue puisqu'une fois le CDD en poche, elle se risquera à un CDI.

    Puis les prémices d'une rencontre n'appartiennent qu'aux concernés ! Sinon c'est malsain.

    Et pourquoi ces jolies jeunes femmes se plient-elles en quatre pour plaire à un homme et à sa mère juive. Vous avez laissé votre amour propre à la maison mesdemoiselles ? Fuyez comparses féministes, on entre dans la taverne du macho.

    Hého, messieurs, la séduction doit être réciproque. Vous vous posez là en pacha, pensant que tout est acquis pour vous. Ah bon, pourquoi donc ? Pour l'humilité, on repassera.

    D'autant que pas besoin de ce cirque. Moi, pour tout vous dire, j'ai toujours entretenu de bons rapports avec mes anciennes belles-familles. De manière naturelle s'il vous plait.

    Hormis quelques souvenirs douloureux d'un ex beau-père naturiste sur lequel on ne s'attardera pas, merci.

     


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