• En cette fin de journée, je vous dresse mon petit check-up du jour :

     

    J'ai découvert un moyen infaillible d'éviter les appels chiants au bureau. Ne pas décrocher. Merci à ma collègue qui m'a tout appris.

    Je n'ai toujours pas résolu l'énigme de mes fournitures disparues. Surtout mon stabilo rose. Merde quoi. Je soupçonne ma collègue. Encore elle.

     

    J'ai eu des bouffées de chaleur toute l'après midi. J'hésite encore entre grossesse ou ménopause. Qui que vous soyez, revenez dans quelques années.

     

    La stagiaire m'insupporte. J'envisage toutes les trentes secondes de la balancer par la fenêtre. Je me dis qu'avec un peu de chance, personne ne s'en apercevra.

     

    J'ai envie de manger toutes les autres trentes secondes.

     

    J'ai réussi à trouver l'énergie d'aller à la piscine ce soir. Sans couler.

    Mais je dois dire que je suis sidérée qu'ils ne fassent pas d'after. J'étais partie pour une soirée mousse moi.

     

    Mon monstrosaure de chien m'accompagne décidemment partout. Ma chaise de bureau se trouve maculée de poils blancs. Et c'est mon chef qui le remarque. Je remercie l'animal.

    Dire que j'avais lutté jusqu'alors pour éviter de bassiner les collègues avec le Miaou. Chaque jour, je manque encore de craquer et de le mettre en fond d'écran. Mais je tiens bon les amis.

    Je resterais coute que coute une gâteuse anonyme.

     


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  • Un mois que j'ai abandonné ce blog, honte à moi.

    Pour la peine, je me farcirais trois chansons de Christophe Maé à la suite, tiens.

    Vous noterez que je connais le sens du terme "mea culpa".

     

    Toujours est-il que je suis revenue, pour une durée indéterminée, je vous le dis.

    Contrairement à mon contrat qui lui court jusque fin avril. En gros, il me reste donc un bon mois à profiter de William Leymergie le matin et de la machine à café du bureau.

    Je ne regretterais pas en revanche mes journées perfusées à NRJ, du Inna en intraveineuse. Puisque mes collègues de bon goût ne jurent que par cette station de radio. J'ai tenté en vain de militer pour la réhabilitation de RFM. Sans succès, je dois bien l'avouer.

    Déjà que c'était limite de reconnaitre m'être rendue à la RFM PARTY 80... et d'avoir adoré ça. En plus, le soir, c'est RFM NIGHT FEVER, quoi.

    Vous réalisez ??... RFM NIGHT FEVER.

    Je capitule, je suis seule ce soir.

     

    Sinon, entre temps, j'ai bien du prendre deux kilos aussi.

    Enfin, je rectifie : en une semaine, j'ai réussi l'exploit de m'engraisser de deux kilos. Le tout, directement expédié dans les hanches bien sûr.

    Forcément, quand on a un chéri qui nous dope aux calories 100 % chocolat, 100 % capitons, on le paye. Le charmant a ainsi eu la bonne idée de m'apporter des Ferrero Rocher, une plaque Lindor, des Raffaello et des Leonidas ces jours-ci.

    Comment ça je suis boulimique ?? Mais non, j'ai juste honnoré ses petits présents.

     

    Avant lui, mes tissus adipeux n'avaient jamais connu pareilles attentions.

    Ces derniers jours, je soupçonnais bien quelques passagers clandestins à forte teneur en calories sur mon embarquation personnelle mais je m'étais convaincue que ce n'était que le fruit de mon imagination.

    Malgré mes jeans devenus plus moulants, je restais persuadée que ce n'était qu'une vue de mon esprit perfide. D'ailleurs, en rentrant le ventre sans respirer pendant deux minutes, on y voyait que du feu. Je vous jure.

    Jusqu'à ce que le chameau me faisant office de petit ami me déclare ce matin, la bouche en coeur, que c'était mignon mes petits kilos en plus.

    Mais quels kilos ??!  D'où qu'il voit des kilos, lui ??!!  Et d'abord, qui lui a parlé de kilos ??!

    Non, non, je n'étais pas hystérique.

     

    Dire que j'avais cru le duper en manquant l'asphyxie.

    Non seulement il l'avait remarqué, mais en plus il l'avait dit. Tout haut.

     

    Il est temps que je prenne en main son éducation.

     


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  • Quand je parlais de nouvelles l'autre jour, je pensais entre autres au CDD de deux mois que je viens de décrocher. Un job que j'aime bien ; reste à savoir si la réciproque demeure vraie.

     

    D'autant que je suis en période d'essai. D'un CDD. Autrement dit, à l'apogée de la précarité professionnelle.

    Merde, dire que j'avais presque acquis une stabilité dans ma vie de chômeuse.

     

    Depuis donc deux semaines, j'ai renoué avec mon tyran de réveil, mes jupes trop longues, ma lunch box et mes cernes.

    Je suis même devenue une camée à la vitamine C.

    D'ailleurs j'ai cru me faire choper pour dopage à la Médecine du Travail. Si si, je vous jure. J'ai depuis l'angoissante impression de faire de la contrebande de vitamine C, avec six tubes en permanence dans mon sac à main.

    Désormais, je flippe dès que je croise la police jusqu'à songer à balancer mes affaires par dessus le canal l'autre jour. Mais je venais d'acheter un Labello Fraise, on plaisante pas avec ça.

     

    La question majeure, cruciale, qui se pose chaque matin : qu'est ce que je vais me mettre ?

    Certes, cette interrogation existentielle est pour moi quotidienne depuis que j'ai obtenu l'Indépendance Vestimentaire en 1998, après des années de lutte auprès de la souveraineté maternelle. Après des années d'humiliations et de joggings roses aussi.

    Mais dans ce choix crucial entre, depuis mon embauche, un nouveau paramètre non négligeable : la décence.

     

    Paramètre volontairement zappé lors de mon adolescence pseudo-rebelle-de-la-sape, emplie - si l'on peut dire - essentiellement de décolletés moulants et de baggy. Mon nombril n'avait jamais pris autant l'air.

    Ca l'a même rendu agoraphobe, le pauvre.

     

    Je vous rassure, j'ai dépassé cette passade depuis longtemps. Que voulez-vous, c'est l'âge de la maturité.

    J'avoue quand même une prédilection toute particulière pour les micro shorts et les jupes, plus ou moins courtes. Parfois, les tops échancrés aussi. Mais jamais les deux en même temps, c'est d'un vulgaire. 

    Sauf que pour me conférer un air sérieux, respectable, mieux vaut éviter de dévoiler mes cuisses ou mes seins au tout venant. Sinon, que je ne m'offusque pas après, qu'on me propose une promotion canapé.

     

    Je me suis donc fixée deux limites, en théorie simples : jupes uniquement à hauteur du genou ou en dessous, pas de décolletés.

    Autant vous dire que la mise en pratique de ces règles, au demeurant fort louables, condamne 70% de ma garde robe.

    Soit autant d'indécence quand même : il est temps de se ressaisir. Je songe donc sérieusement à investir dans des fringues de bureau.

     

    A moins de me lancer dans une carrière de call-girl.

     


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  • Je ne sais pas si j'ai déjà évoqué ici mon statut de pintade des bois.

    Mais il subsiste une réalité : je suis une campagnarde.

     

    Cette vérité me saute à la face à chaque fois que je prends le métro et manque de me cogner à toutes les parois avec mention spéciale pour cette saloperie de barre sur laquelle je m'accroche désespèrement à la manière d'une lap dance ratée.

    Quand je vois que les autres ne bougent pas d'un cil, je me dis que mon centre de gravité est sacrément à la ramasse. Ou totalement jet lagué.

     

    Donc quand je me rends en ville, j'aime autant prendre la voiture, étant reconnue inapte aux transports en commun. Seulement, il ne suffit pas d'y aller, il faut s'y garer. De surcroît en créneau.

    J'abandonne.

    Et choisis de me farcir un bon kilomètre à pied plutôt que de laisser mon amour propre sur la voie publique, à tenter une énième manoeuvre vaine. Titine aussi préfère que je capitule après l'avoir de trop nombreuses fois humiliée, face à ses pairs nargueurs arborant fièrement des roues parallèles dans leur emplacement trop grand.

     

    Une fois sur place, déjà agacée de mon périple, je me dois de supporter la foule et de m'adapter à son rythme. Ca n'avance pas et bien sûr, impossible de doubler. Pas grave, je suis pas si pressée. Le mec à ma gauche me balance toute sa fumée dans le nez. Pas grave, je respire impec par la narine droite. Je crois que je viens de marcher dans une merde. Pas grave ça porte chance.

    Après être parvenue au bout de mes ressources en terme de pensées positives, je me faufile dans le premier H&M venu pour en ressortir quelques instants plus tard, toute la dinderie locale semblant s'y être donné rendez vous pour une réunion Tuperware.

    J'abdique. La ville aura eu raison de moi.

     

    Alors sachez que je vous admire, vous, les citadines.

    Vous êtes de véritables héroïnes modernes, prêtes à braver les conditions météorologiques, les bouchons, les grèves à répétition de la RATP,  les incessantes sollicitations financières, la foule grouillante - parfois même sur des talons aiguilles - pour dénicher le dernier top Zara vu sur le blog de Coline.

    Si ça c'est pas de l'abnégation.

     

    Pour ma part, je me cantonne aux centres commerciaux.

    Pire encore, j'aime ça.

     

     


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  • Oyé oyé, me voilà de retour. Sachez que je m'en suis voulue de vous avoir abandonné de la sorte. Pour de vrai de vrai. Que le Monsieur qui décide de tout là haut m'en sois témoin.

    Dix jours d'absence quand même. J'ai dépassé le stade du  "je me fais désirer, quuuoooi"  pour atteindre le si redouté  "je me fais oublier, quoi".

     

    Je me sens presque coupable, tiens. Comme au collège quand je simulais, larmes aux yeux, voix tremblotante, mine défraîchie, une terrible maladie à ma mère - une grippe couplée à une scarlatine - pour éviter la dissection du lapin ou la récitation de poésie.

    Le lendemain, jour de mon retour prématuré à la dure réalité de la vie ingrate d'ado - la lucidité maternelle ayant repris ses droits entre temps - je me sentais encore obligée de feindre la douleur, genre je suis revenue au péril de ma vie pour toi, copine à qui il a dû manquer la moitié des livres scolaires hier et qui a dû s'occuper de Bugs Bunny toute seule.

    Souvent l'amie en question me maudissait pour la semaine en cours et s'en cognait comme de son premier baggy de mon air de chaton épleuré. On s'étonnera de mon instabilité amicale à cette époque mais étrangement je ne gardais pas longtemps la même pote de co-bouquinnage. D'ailleurs, j'essayais au possible de m'absenter les vendredis, priant pour que le week-end fasse son oeuvre et que sa rancune à mon égard soit moindre.

     

    Heureusement, les relations étudiantes étaient beaucoup plus simples et saines. Il ne suffisait que d'un texto : "j'ai trop la flemme ce matin, signe pour moi" pour se faire comprendre de son interlocutrice. Souvent accompagné d'un "je pense pas non plus venir cet après midi".

    Parfois, je me félicitais même du choix de mes amis quand ceux-ci étaient assez prévenants et bien élevés pour m'envoyer à 8h02 un "tu viens pas aujourd'hui ? on signe pour toi."

    Ah la joie des études supérieures.

     

    Bref, j'ai été très occupée entre week-end d'amoureux, entretiens d'embauche à gogo et autres nouvelles... Mais promis, je reviens très vite !

     


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