• Pintade des bois

    Je ne sais pas si j'ai déjà évoqué ici mon statut de pintade des bois.

    Mais il subsiste une réalité : je suis une campagnarde.

     

    Cette vérité me saute à la face à chaque fois que je prends le métro et manque de me cogner à toutes les parois avec mention spéciale pour cette saloperie de barre sur laquelle je m'accroche désespèrement à la manière d'une lap dance ratée.

    Quand je vois que les autres ne bougent pas d'un cil, je me dis que mon centre de gravité est sacrément à la ramasse. Ou totalement jet lagué.

     

    Donc quand je me rends en ville, j'aime autant prendre la voiture, étant reconnue inapte aux transports en commun. Seulement, il ne suffit pas d'y aller, il faut s'y garer. De surcroît en créneau.

    J'abandonne.

    Et choisis de me farcir un bon kilomètre à pied plutôt que de laisser mon amour propre sur la voie publique, à tenter une énième manoeuvre vaine. Titine aussi préfère que je capitule après l'avoir de trop nombreuses fois humiliée, face à ses pairs nargueurs arborant fièrement des roues parallèles dans leur emplacement trop grand.

     

    Une fois sur place, déjà agacée de mon périple, je me dois de supporter la foule et de m'adapter à son rythme. Ca n'avance pas et bien sûr, impossible de doubler. Pas grave, je suis pas si pressée. Le mec à ma gauche me balance toute sa fumée dans le nez. Pas grave, je respire impec par la narine droite. Je crois que je viens de marcher dans une merde. Pas grave ça porte chance.

    Après être parvenue au bout de mes ressources en terme de pensées positives, je me faufile dans le premier H&M venu pour en ressortir quelques instants plus tard, toute la dinderie locale semblant s'y être donné rendez vous pour une réunion Tuperware.

    J'abdique. La ville aura eu raison de moi.

     

    Alors sachez que je vous admire, vous, les citadines.

    Vous êtes de véritables héroïnes modernes, prêtes à braver les conditions météorologiques, les bouchons, les grèves à répétition de la RATP,  les incessantes sollicitations financières, la foule grouillante - parfois même sur des talons aiguilles - pour dénicher le dernier top Zara vu sur le blog de Coline.

    Si ça c'est pas de l'abnégation.

     

    Pour ma part, je me cantonne aux centres commerciaux.

    Pire encore, j'aime ça.

     

     

    « Blogueuse en maintenanceWork Wear »

  • Commentaires

    1
    So
    Samedi 19 Février 2011 à 19:32

    Moi c'est pendant les soldes que je ne supporte pas la ville !!

    2
    Clochettee
    Dimanche 20 Février 2011 à 20:37

    Mdr... Pour une pintade des bois, moi je trouve que tu ne t'en sors pas si mal!

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Faxi
    Lundi 21 Février 2011 à 07:58

    Je hais la RATP!!

    4
    Dimanche 27 Février 2011 à 20:19

    @ So : évidemment, pendant les soldes, c'est absolument no way ! Que Dieu bénisse le shopping online !


    @ Clochette : merci ;)


    @ Faxi : ce billet n'était absolument pas à vocation anti RATP...mais j'admets qu'il y a de quoi être agacé.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :