• Tel est plus ou moins le titre aguicheur de la dernière émission phare de la Une.

    Une promesse déjà plus qu'alléchante en matière de voyeurisme. Agrémentez cela d'une bonne pincée d'humilitations, de coups bas et vous dégusterez un programme de téléréalité aux p'tits oignons.

    Non mais quand même, qu'il est fort ce Nonce.

    Il réinvente la chaîne et se saisi de programmes de plus en plus abrutissants, dieu sait pourtant que l'on considérait la chose impossible. Il se surpasse pour surprendre l'emblématique ménagère de moins de 50 ans. Franchement, merci Nonce, tu sais parler aux femmes.

    Si toi, cher lecteur de l'ombre, tu sors d'une bulle spacio-temporelle comme l'ami Hibernatus, je te souhaite la bienvenue en 2010 !... Ne prends pas peur surtout, tu devras t'en accomoder comme nous.

    Il me tarde d'ailleurs de connaître 2020. On élèvera d'ici là les gosses dans des espaces aseptisés, on ne jurera que par le bio du supermarché, on roulera même à l'huile d'olive. Si, si. Mais surtout, on regardera TF1.

    On verra les premiers ébats d'ados en caméra infrarouge, on suivra l'évolution des grossesses de femmes isolées au fin fond du Larzac avec le suspens terrible d'une fausse couche en Prime Time, on proposera aux couples de tester leur solidité en pratiquant triolisme et échangisme, les familles régleront quant à elles leurs problèmes de succession à la kalashnikov.

    Réjouissant, n'est ce pas ?... Mais revenons en à cette dernière perle télé.

    Déjà, j'ignore ce qui motive ces hommes à solliciter leurs mères dans leur quête de l'idéal féminin. Je ne pourrais que leur conseiller de choisir eux-même l'élue puisqu'une fois le CDD en poche, elle se risquera à un CDI.

    Puis les prémices d'une rencontre n'appartiennent qu'aux concernés ! Sinon c'est malsain.

    Et pourquoi ces jolies jeunes femmes se plient-elles en quatre pour plaire à un homme et à sa mère juive. Vous avez laissé votre amour propre à la maison mesdemoiselles ? Fuyez comparses féministes, on entre dans la taverne du macho.

    Hého, messieurs, la séduction doit être réciproque. Vous vous posez là en pacha, pensant que tout est acquis pour vous. Ah bon, pourquoi donc ? Pour l'humilité, on repassera.

    D'autant que pas besoin de ce cirque. Moi, pour tout vous dire, j'ai toujours entretenu de bons rapports avec mes anciennes belles-familles. De manière naturelle s'il vous plait.

    Hormis quelques souvenirs douloureux d'un ex beau-père naturiste sur lequel on ne s'attardera pas, merci.

     


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  • Ces derniers temps, transie de froid dans ma veste de rockeuse énervée, je vibre à la simple évocation d'un feu de cheminée. Cette perspective m'emballe et je m'imagine alors déjà, enrobée comme un nem dans mon plaid Ikéa, à écouter le crépitement des bûches.

     Il arrive même que cette idée me réchauffe au point de m'émoustiller. Moi, nue sur une peau de bête, à boire du champagne avec un illustre - mais néanmoins bien carrossé - inconnu.

    Dieu que ce fantasme est éculé, n'est ce pas.

     

    Voilà pour ce qui est de la partie émergée, je dirais même orgasmique, de l'iceberg.

    Sauf que la réalité du feu de cheminée est tout autre, notamment la partie technique. Ce que mon imaginaire débridé n'avait, à l'époque, hélàs pas intégré. C'est pourquoi j'ai naïvement et lourdement insisté auprès de ma famille pour réinstaurer les soirées au coin du feu. Avec des arguments hautement percutants, tels qu'une convivialité et une douceur incomparables, un plaisir des sens décuplé... Taratata.

    Et contre toute attente, mon père a commandé du bois. Assez fière que j'étais, je dois bien l'avouer, de constater ma grande influence au sein du foyer. Encore un peu, je proposais de quitter Free pour Numéricable.

    Vilaine 1 - Radiateurs 0

     

    Puis arriva le jour béni de la livraison. C'est à dire aujourd'hui, mercredi 1er décembre 2010, mon ultime jour sur cette planète démoniaque. J'aurais au moins appris à cette occasion qu'on pouvait mourir deux fois :  d'abord d'épuisement puis ravagée par une pneumonie. Accessoirement, je pouvais pulvériser un record et devenir la plus jeune victime d'un AVC létal.

    Une petite précision : les stères de bois étaient au nombre de six. Autrement dit, six mètres cube de bonheur. J'ai donc éprouvé une pleine jouissance à charger, tracter la brouette dans les cailloux enneigés, décharger et ranger les bûches qui, soit dit en passant, s'apparentaient plus à des troncs.

    Stères 1 - Vilaine 0

      

    On notera que mon cher paternel le fourbe, a eu la lumineuse idée de faire livrer le bois en semaine. Alors qu'il ne rentre pas.

    Bilan : Une journée givrée à souhait , j'en suis encore à tenter de réanimer mes orteils comateux. Je doute d'ailleurs à ce sujet que la couleur bleue soit annonciatrice de bonnes nouvelles. M'est avis qu'un adieu solennel à mes amies de tonjours, les tongs, soit de rigueur.

    Mais je jure sur mon mal de dos que je savourerai ces feux de cheminée comme jamais.

     

    De toute façon je vous laisse, je vais mourir.

     


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